La mélodie du risque

La mélodie du risque

Quelques jours avant le Forum de Davos qui se tiendra du 22 au 25 janvier à Londres, le Forum économique mondial a réalisé le “Top 10 des risques de la décennie à venir“.

Ca pourrait presque sembler amusant, avec ce terme, plus souvent relégué à l’univers musical : le “Top 10 des chansons les plus écoutées dans la voiture“ ou encore le “Top 10 des chansons de l’année“. Pourtant, les dix mélodies listées par le Forum économique mondial (WEF), organisateur du Forum de Davos qui se tiendra à Londres à partir du 22 janvier, sont loin d’êtres amusantes, au contraire, elles sonnent carrément terrifiantes. A l’instar d’un film d’épouvante dont la musique vous glace le sang avant même qu’une scène gore se déroule, la bande originale du “Top 10 des risques de la décennie à venir“ fait grincer les cordes des violons et tonner les touches graves des pianos.

En vérité, après avoir sondé l’ensemble des pays du Forum économique mondial, le rapport fait émerger 31 risques importants dans cinq catégories principales : économie, environnement, géopolitique, technologique et sociétal. Malheureusement le temps de nos dirigeants est précieux et leur attention parfois vite troublée, alors, le WEF a élaboré une liste des dix risques les plus graves, avec, en tête du classement, les risques de crises budgétaires dans les économies dites clefs qui impliqueraient des impacts mondiaux majeurs.

Cercle vicieux

S’ils n’apparaissent qu’en troisième, cinquième et sixième positions, les problèmes liés à notre environnement sont bien évidemment présents, le premier cité étant la crainte de nombreuses « crises de l’eau » dues à « une mauvaise gestion ainsi qu’à une compétition accrue pour les ressources en eau déjà rares ». En cinquième et sixième positions arrivent le changement climatique et ses conséquences. Pour commencer, le WEF redoute l’incapacité des gouvernements a atténuer et s’adapter au changement climatique malgré leurs appels à réduir les productions de gaz à effets de serre. Un échec d’adaptation qui serait grave pour tout le monde, surtout pour les pays les moins développés, jugés bien plus « vulnérables ». Ce changement climatique qui « joue un rôle moteur dans le caractére incertain et changeant de la météo ». Le WEF fait ainsi entrer en sixième position les « conséquences de plus en plus graves de phénomènes météorologiques de plus en plus violent » tels que les inondations et les sécheresses.

Réunissant presque tous les domaines, politique, géoplitique, économie et sociétal, « le fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres est considéré comme le risque susceptible de provoquer les dégats les plus graves dans le monde ». Pourtant, à bien regarder la liste du Forum économique mondial, on se rend compte que chaque risque, quelque soit la catégorie dans lequel il est rangé, à des conséquences qui créent alors de nouveaux risques dans d’autres catégories et ainsi de suite, tel un cercle vicieux. Ainsi, les phénomènes météorologiques hors normes posent la question des risques de crises alimentaire (classées huitièmes dans le “top“ du WEF) ou de l’instabilité sociale (numéro dix). Instabilité également causée par les problèmes économiques, climatiques et géopolitiques.

Photo ©Nemo sur Pixabay

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Publié le vendredi 17 janvier 2014
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