La couche d'ozone devrait se rétablir au milieu du siècle

La couche d’ozone devrait se rétablir au milieu du siècle

Les Nations unies ont célébré samedi 16 septembre la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. L’occasion pour l’Organisation de célébrer les 30 ans du Protocole de Montréal et les avancées majeures que ce traité a permis en matière de protection de la couche d’ozone.

Située dans la haute atmosphère terrestre, la couche d’ozone nous protège contre les rayonnements ultraviolets du soleil, nocifs pour les êtres vivants. Au milieu des années 1980, les scientifiques ont découvert un « trou » dans la couche d’ozone, au-dessus de l’Antarctique – le premier endroit dans l’atmosphère terrestre à montrer des signes d’appauvrissement grave.

Le 16 septembre 1987, les États se sont mis d’accord sur un protocole – le protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone. L’objectif était alors de réduire drastiquement la production et l’utilisation des chlorofluorocarbones (CFC), et autres substances responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone, utilisées dans les aérosols, les systèmes de réfrigération, et dans de nombreux autres produits.

L’abandon progressif des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a non seulement aidé à protéger la couche d’ozone pour les générations actuelles et futures mais a également contribué aux efforts déployés par la communauté internationale pour faire face aux changements climatiques.

« Le 30e anniversaire du Protocole de Montréal est une étape importante pour tous les peuples et notre planète. Lorsque les scientifiques ont découvert que des produits du quotidien détruisaient la fragile couche d’ozone, le monde a répondu avec le Protocole de Montréal », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, rappelant que ce traité a permis chaque année de sauver la vie de millions de personnes du cancer et de la cataracte.

Le chef de l’ONU a rappelé que le protocole contribue également à combattre la pauvreté et le changement climatique et à protéger la chaîne alimentaire. Le traité crée également de nouvelles opportunités économiques et devrait permettre d’économiser sur le plan mondial deux trillions de dollars d’ici l’année 2050 », a précisé M. Guterres.

« L’histoire de la couche d’ozone continue à montrer l’exemple », a déclaré dans un communiqué de presse Tina Birmpili, la chef du Secrétariat de l’ozone hébergé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), organisme sous lequel se trouve le protocole. « Il est la preuve de ce qui peut être fait lorsque nous écoutons les scientifiques et que nous mettons nos différences de côté afin d’agir pour la planète. Mais cela ne doit pas être une exception ».

À ce jour, 99 % des substances appauvrissant la couche d’ozone qui sont contrôlées en vertu du Protocole de Montréal ont été éliminées. Selon le Secrétariat de l’Ozone, les efforts menés ces 30 dernières années devraient permettre un rétablissement de la couche d’ozone d’ici le milieu du siècle.

« Il y a 30 ans, le monde a prouvé qu’il pouvait s’unir et s’attaquer à un problème mondial avec une résolution globale. Cela a permis d’interrompre les dommages choquants à la couche d’ozone, et aujourd’hui nous voyons des signes de rétablissement », a déclaré Erik Solheim, le directeur exécutif du PNUE.

« Mais ce travail de préservation de la planète ne s’arrête pas ici, et ce n’est pas maintenant le moment de se reposer sur nos lauriers », a prévenu M. Solheim. « Le Protocole de Montréal est aussi nécessaire aujourd’hui que dans les années 1980, pas seulement pour la couche d’ozone, mais aussi dans le cadre de la lutte mondiale efforts pour stopper les changements climatiques. Notre succès continu dépend de l’émergence d’une nouvelle génération de héros ».

Pour le 30e anniversaire du Protocole de Montréal, le Secrétariat de l’Ozone a lancé « Les Héros de l’Ozone » (#Hérosdelozone) : une campagne de communication pour célébrer et faire connaître auprès du public les avancées majeures du Protocole en matière de protection de la couche d’ozone et du climat depuis 3 décennies.

La campagne vise également à renforcer le soutien de l’opinion publique envers le nouveau mandat de ce Protocole : l’Amendement Kigali, adopté en octobre 2016 pour éliminer progressivement les puissants hydrofluorocarbures (HFC). Ces derniers sont des gaz fréquemment utilisés comme substitut aux substances appauvrissant la couche d’ozone et possèdent des potentiels de réchauffement planétaire importants.

Photo : Banque mondiale / Boris Rumenov Balabanov – À ce jour, 99 % des substances appauvrissant la couche d’ozone qui sont contrôlées en vertu du Protocole de Montréal ont été éliminées.

Communiqué par les Nations unies

Communiqué
Publié le vendredi 22 septembre 2017
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