La RSE gagne du terrain

La RSE gagne du terrain

A travers son Guide ESR, l’INDR propose une approche holistique et structurée de la RSE pour permettre aux organisations d’évoluer efficacement.
Interview de Norman Fisch, coordinateur de l’INDR.

Comment définissez-vous la RSE ?

L’INDR promeut la RSE comme l’ensemble des moyens et outils mis à la disposition des entreprises pour contribuer au développement durable, le développement durable étant défini par des thématiques liées à l’environnement, au social et à l’économique.

Le concept avance-t-il au Luxembourg ?

La 1re version de notre Guide ESR a été élaborée en 2010 en collaboration avec les pionniers de la RSE au Luxembourg : la Chambre de Commerce, la Chambre des Métiers, mais aussi des entreprises et des acteurs du monde associatif. Il a été réévalué il y a 3 ans pour proposer une approche simplifiée de la thématique.

En 6 ans, nous avons sensibilisé plus de 900 organisations et attribué 114 labels. Nous constatons que le concept est de mieux en mieux compris par les entreprises, qui commencent à afficher qu’elles l’ont entendu.

Quel type d’impact les entreprises peuvent-elles avoir sur la société ?

Elles peuvent avoir un impact en réduisant leur consommation de matière première, d’énergie, en essayant de faire mieux avec moins de ressources. Mais la véritable dimension du changement s’opère lorsque l’entreprise réévalue son modèle de fonctionnement, ses processus, sa stratégie pour préserver l’environnement et la société tout en créant de la valeur pour elle-même. Et ce, à l’aide d’outils de gouvernance. Les entreprises ont un rôle à jouer et il est fondamental qu’elles ne mettent pas en péril leur projet en ne regardant que des aspects externes, mais qu’elles considèrent aussi leur organisation interne.

Le gouvernement se positionne sur le sujet de l’économie circulaire, à travers des projets comme celui de 3e révolution industrielle, qui est aussi porté par la Chambre de Commerce, qui est un des membres de l’INDR. Y a-t-il un lien ou une différence à faire entre RSE et économie circulaire ?

L’économie circulaire se concentre, comme son nom l’indique, sur le volet économique, sur la manière dont l’entreprise peut, à travers une reconfiguration de ses processus et le recyclage des ressources qu’elle utilise, impacter le moins possible l’environnement. La transformation des produits en services en est une conséquence.

La RSE prend en compte ces aspects, mais elle est plus holistique. Elle concerne les 3 piliers du développement durable, à savoir les dimensions économiques, sociales et environnementales, mais aussi la sphère des produits et services, qui sont des ressources transformées pour nous simplifier la vie et apporter des solutions à nos problèmes quotidiens. La RSE considère la façon dont l’entreprise agit sur ces 4 points et dont elle se positionne par rapport à une société dont elle dépend en même temps qu’elle influe sur elle à travers ses actions, ses décisions, ce qu’elle produit et ce qu’elle consomme.

Les principes d’économie circulaire sont donc repris dans votre référentiel. De quelle manière ?

Absolument ! Et ils en sont une partie très importante. Nous insistons sur le fait que les entreprises doivent adopter une approche d’écoconception, considérer la notion de “cradle to cradle’’, imaginer comment leurs produits sont utilisés, ce qui se passe après leur utilisation, de quelle manière on peut récupérer les matières premières pour les réutiliser… Mais la RSE est une approche qui dépend du contexte. Le Guide ESR est donc adapté à la taille de l’entreprise et à son secteur d’activité.

Mélanie Trélat

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Publié le vendredi 29 juillet 2016
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