Fernand Etgen au Conseil « Agriculture et pêche » à Bruxelles

Fernand Etgen au Conseil « Agriculture et pêche » à Bruxelles

Monsieur Fernand Etgen a participé au Conseil « Agriculture et pêche » qui s’est tenu à Bruxelles sous présidence de Tarmo Tamm, ministre des Affaires rurales de la République d’Estonie.

La Commission a été représentée par le commissaire responsable pour l’Agriculture Phil Hogan.

Hogan a présenté aux ministres les éléments principaux du rapport de la Commission sur les plans d’action nationaux relatifs à une utilisation durable des produits phytosanitaires. Malgré quelques lacunes identifiées au niveau de la mise en œuvre des méthodes de la lutte intégrée, la Commission a constaté que tous les États membres ont adopté leur plan d’action et ont mis en œuvre de façon satisfaisante les différentes mesures préconisées.

Le ministre Fernand Etgen a pour sa part insisté sur l’efficacité de la formation continue des utilisateurs professionnels et des mesures de restriction de l’utilisation de pesticides dans les espaces publics ou dans les zones de protection des eaux.

D’autres mesures à envisager sont à son avis des conditions d’emploi des pesticides plus restrictives et une réduction importante du choix de produits disponibles pour les utilisateurs non professionnels.

Par ailleurs, une mise en œuvre réussie de la lutte intégrée sera assurée d’abord par la formation continue des utilisateurs professionnels, mais aussi par la mise en place d’un catalogue de critères et de procédés précis.

Fernand Etgen a par ailleurs mis en évidence le progrès de la mise en pratique du principe de la lutte intégrée au Luxembourg, notamment par le développement de systèmes de surveillance et d’alerte pour les organismes nuisibles des cultures, systèmes qui s’avèrent très efficaces et qui sont bien acceptés par les producteurs.

En dernier lieu il a également évoqué la possibilité de mettre en place des incitations financières pour la mise en œuvre d’instruments de la lutte intégrée dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune (PAC).

Par la suite les ministres ont eu un échange de vues sur les questions liées au commerce dans le domaine agricole et sur les récents développements en matière de négociations commerciales bilatérales, avec le Mercosur notamment, et multilatérales dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Pour Fernand Etgen, « la transparence des négociations commerciales est pour nous un élément très important, aussi en vue de l’acceptabilité auprès des acteurs concernés et de l’opinion publique. Par ailleurs les résultats de ces négociations doivent être équilibrés et tenir compte des spécificités de l’agriculture européenne. Par le passé le secteur agricole européen a fait des efforts considérables, afin de parvenir aux standards élevés en termes de normes environnementales, sanitaires et de bien-être des animaux demandés par notre société. Ces efforts ont généré et génèrent des coûts. Il faut donc tenir compte d’une façon offensive et défensive de ces standards élevés dans l’intérêt de nos agriculteurs et de nos consommateurs, et parvenir à des résultats ambitieux dans ces domaines. »

Fernand Etgen a également considéré que les ministres de l’Agriculture doivent rester régulièrement impliqués dans les négociations commerciales qui relèvent d’une haute importance pour l’agriculture européenne et luxembourgeoise.

Du 4 au 6 octobre 2017, la présidence a tenu à Tallinn une conférence de haut niveau sur les sols pour une production alimentaire durable et les services des écosystèmes. Le lien entre la gestion durable des sols et la production agricole a été particulièrement mis en exergue lors de cette conférence.

Même si le Conseil « Environnement » dirige le processus de protection des sols, les ministres de l’Agriculture sont d’avis que la production agricole et la gestion des sols sont interdépendantes. En outre, l’utilisation durable des sols agricoles pour la production alimentaire est d’une importance capitale.

Lors du débat sur cette question, Fernand Etgen a considéré notamment qu’il faut « à l’avenir renforcer davantage les mesures agro-environnementales qui ciblent le sol et développer des indicateurs qui permettent de mesurer son état de santé. »

Fernand Etgen a également noté qu’au Luxembourg, « le programme des mesures agro-environnementales sur les cultures dérobées et le travail du sol réduit a permis de réduire le taux d’érosion moyen de 29 % par an entre 2013 et 2015. »

Par ailleurs la pratique des cultures dérobées prévue dans le cadre du verdissement depuis 2015, aurait encore fait progresser ce taux. Les Bonnes pratiques agricoles et environnementales applicables aux agriculteurs dans le cadre des paiements directs ont également contribué à réduire l’érosion des sols au cours de la période 2000-2010 selon de récentes publications du Centre de recherche commun de l’Union.

Cela étant dit, « la diminution des sols agricoles par imperméabilisation et urbanisation est aujourd’hui une menace sérieuse pour le secteur agricole en Europe. » Selon Fernand Etgen, il faudra à l’avenir « faire des efforts supplémentaires en ce qui concerne la collecte de données de base aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne, d’harmonisation de méthodes analytiques, d’indicateurs et de méthodologies d’évaluation. »

Fernand Etgen a tenu à souligner les grands efforts effectués par le Luxembourg afin de compléter sa carte des sols. Ainsi a été mis sur pied « une base de données sur les sols qui permet notamment l’évaluation de la valeur agricole des terres, la modélisation du risque d’érosion et la spatialisation du carbone organique du sol. »

Le Luxembourg est prêt à partager ces données dans le cadre d’initiatives européennes et internationales comme le « Global Soil Partnership ».

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs

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Publié le jeudi 9 novembre 2017
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