Carole Dieschbourg au Conseil « Environnement » à Luxembourg

Carole Dieschbourg au Conseil « Environnement » à Luxembourg

Le Conseil des ministres de l’Environnement a eu un échange sur les suites à donner à l’accord de Paris au niveau de l’Union européenne.

Dans ce contexte, la ministre a insisté sur la nécessité de prendre ses responsabilités. En ce qui concerne les flexibilités dans le cadre de la ratification de l’accord, la ministre a ajouté : « J’insiste sur le fait que ces flexibilités devront effectivement contribuer à l’effort de réduction d’émissions en Europe, et ne pas être un artifice comptable pour cacher une réduction d’ambition. »

Transport et énergie : La Commission doit soumettre des propositions ambitieuses

Par ailleurs, elle a relevé l’importance du secteur des transports et insisté : « C’est d’un vrai changement de paradigme dont nous avons besoin dans ce domaine. Je suis convaincue qu’à côté des initiatives nationales, les initiatives communautaires sont extrêmement importantes, comme par exemple pour accélérer le déploiement de véhicules propres. Puis, je pense aux révisions des directives sur la performance énergétique des bâtiments, de l’efficacité énergétique ou les énergies renouvelables, pour en nommer juste quelques-unes. D’où mon appel à la Commission de nous soumettre des propositions législatives ambitieuses. »

Gestion de l’eau : Il nous faut une politique européenne cohérente

Lors du Conseil des ministres de l’Environnement, le projet de conclusions sur la gestion durable de l’eau a été adopté. Les conclusions ont été saluées par les ministres, qui ont reconnu l’importance de thématiser les questions relatives à l’eau lors de rencontres de haut niveau.

Il a été souligné que les eaux européennes subissent une pression de plus en plus croissante du fait du changement climatique, mais également à cause d’une demande croissante de la part des utilisateurs, et qu’il convient donc de maintenir des objectifs ambitieux et de porter une vision à long terme allant au-delà de 2027, afin de garantir une bonne qualité et quantité de l’eau et de prévenir les inondations, les pénuries d’eau et les épisodes de sécheresse.

Les ministres ont ainsi appelé la Commission à travailler en étroite collaboration avec les États membres en ce qui concerne la révision des directives-cadre sur l’eau prévue pour 2019 au plus tard. Les ministres ont également souligné l’importance de mener une politique de gestion de l’eau transfrontalière. Enfin, les ministres ont insisté sur l’importance d’avoir une cohérence des politiques et d’intégrer la politique de protection de l’eau au sein d’autres domaines, notamment l’agriculture, le transport ou encore l’aménagement du territoire.

Protection de la biodiversité : La Commission doit enfin agir et présenter son évaluation

En ce qui concerne la protection de la biodiversité, la ministre a exhorté la Commission européenne à présenter les résultats de son évaluation des directives de protection de la nature : « Il me semble qu’au sein de l’Union on ne se rend pas toujours suffisamment compte de cette importance. Serait-ce une des raisons pour expliquer qu’on attend toujours la publication des résultats du Fitness check ? Une publication que j’attends avec impatience. Il est extrêmement important en tant qu’Union européenne de montrer notre détermination pour la réalisation des Objectifs d’Aichi. Ces efforts aideront aussi à implémenter les objectifs de la stratégie de l’Union européenne pour la biodiversité 2020. »

Amendement au protocole de Montréal : Un pas important vers une réduction efficace des émissions

La ministre s’est aussi réjouie de l’adoption de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal dans le domaine de la réduction des HFC. Comme les HFC sont des gaz à effet de serre à courte durée de vie, réduire de façon significative leurs émissions constitue une réponse climatique rapide. Le protocole de Montréal est l’instrument onusien adapté à la gestion des HFC. Le succès historique de la démarche du protocole de Montréal pour faire face au problème de l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique est indéniable.

Finalement, la ministre a abordé le sujet des perturbateurs endocriniens et souligné la nécessité d’une évaluation sérieuse de leurs effets : « Il nous semble important de pouvoir prendre en compte les nouvelles connaissances scientifiques comme la toxicité combinée, l’existence d’effets à faible dose. Par conséquent, il est important que le projet reflète mieux la possibilité de recourir à d’autres études pertinentes de la littérature ouverte et des nouvelles connaissances scientifiques. »

Photo : Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement ; Andrä Rupprechter, Austrian Federal Minister for Agriculture, Forestry, the Environment and Water Management. Copyright : European Union

Communiqué par le ministère du Développement durable et des Infrastructures/ Département de l’environnement

Communiqué
Publié le mercredi 19 octobre 2016
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