50e anniversaire de la Fondation Follereau

50e anniversaire de la Fondation Follereau

Un demi-siècle Fondation Follereau à Luxembourg

Raoul Follereau
Raoul Follereau - 1

Depuis sa création le 7 décembre 1966, la Fondation, anciennement sous la dénomination de Fondation luxembourgeoise Raoul Follereau, s’engage dans la lutte contre la lèpre comme contre toute exclusion liée à cette maladie, ainsi qu’à toute autre forme d’exclusion. C’était le but de son fondateur Raoul Follereau, journaliste et humaniste français, de plaider une cause, la grande cause de toute sa vie, celle des lépreux du monde entier.

Avant la création de la Fondation elle-même, Raoul Follereau était très actif à Luxembourg, il tenait des conférences au sujet de la lèpre et collectait des fonds pour seul but d’aider les malades. Beaucoup d’élèves qui fréquentaient l’École privée du Fieldgen se souviennent encore aujourd’hui de ses discours engagés. Comme Jos Hilger, membre fondateur de la Fondation et encore membre du Conseil d’Administration, qui depuis s’est joint à la mission de Follereau. Depuis toutes ces années, la Fondation est soutenue dans son travail par diverses associations luxembourgeoises et l’École privée du Fieldgen.

Dans l’espace de ces 50 ans, plus de 600.000 personnes ont pu être guéries de la lèpre. Parallèlement au combat de la lèpre, la Fondation Follereau a évolué et développé ses activités pour répondre aux besoins de la population sur le terrain. Aujourd’hui, les activités s’articulent autour de deux axes d’interventions : la santé communautaire et l’aide à l’enfance en détresse. En 2015 ces activités nous ont donné la possibilité de soutenir plus de 320.000 personnes.

La Fondation a depuis 1986 pu réaliser et achever beaucoup de projets en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères. En étroite collaboration avec ses partenaires locaux, la Fondation Follereau s’assure que les projets soient réalisés de manière efficiente et durable. La Fondation s’est transformée d’une petite organisation en une ONG moderne, qui grâce à ses 12 collaborateurs travaille professionnellement selon les standards de la coopération au développement.

Actuellement la Fondation maintien son soutien avec 34 projets dans 9 pays d’intervention de l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale et à Madagascar. Le but des projets de santé communautaire c’est de garantir l’accès aux soins de base à tous, les plus pauvres, les personnes les plus isolées, indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse. Les champs d’action de la Fondation et de ses partenaires locaux s’articulent particulièrement autour de la santé maternelle et infantile, contre les mutilations génitales féminines et de la lutte contre les maladies tropicales négligées (p.ex. Ulcère de Buruli) comme la lèpre et ses conséquences. En même temps la Fondation Follereau offre des perspectives d’avenir aux enfants, aux jeunes défavorisés, contribue à les soustraire des circuits de trafic ou de la rue et leur donne accès à une éducation. La Fondation leur apporte un soutien psychologique, ainsi qu’une formation professionnelle afin de leur garantir un revenu et un avenir.

Outre des projets dans les pays d’interventions africains, la Fondation fait la sensibilisation au Luxembourg. Elle organise entre autres workshops, conférences, expositions et pour la troisième année consécutive le concert « Expression against Excision » le jeudi 8 décembre à 18h30 à la Banannefabrik à Bonnevoie avec les artistes Modestine Ekete et Bachir Sanogo.

L’entrée est gratuite avec prière de s’inscrire au (+352) 44 66 06 31 ou presse@ffl.lu

LES PROJETS DE LA FONDATION FOLLEREAU

  • AXE 1 : 84 % du budget

Health is Wealth - AMÉLIORATION DE LA SANTÉ PUBLIQUE COMMUNAUTAIRE
Garantir l’accès aux soins de base à tous, y compris les personnes les plus isolées. Ce champ d’action s’articule particulière-ment autour de la santé maternelle et infantile, la lutte contre les maladies tropicales négligées et contre les mutilations génitales féminines.

Exemple concret : Promotion de la santé maternelle et infantile dans le cercle de Kati (Mali)
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Au Mali, la population habite majoritairement en zone rurale (73 %) et est très inégalement répartie sur le territoire national.

Les bénéficiaires principaux du projet sont les femmes et les enfants dans 16 communautés villageoises du cercle de Kati, à Bamako. Le projet de promotion de santé maternelle et infantile soutenu par la Fondation Follereau et géré au Mali par l’association partenaire COFESFA, a pour objectif de remédier à ces problèmes à travers la sensibilisation de la société lors de causeries sur divers sujets, notamment les infections sexuellement transmissibles, l’hygiène et le suivi médical des femmes enceintes, ainsi que l’alimentation des enfants pour prévenir la malnutrition. En 2015, 404 séances de sensibilisation ont pu être réalisées. 38.254 personnes y ont assisté. Afin de garantir le bon accompagnement des femmes enceintes et de minimiser les risques lors de l’accouchement pour la femme et le bébé, une nouvelle maternité a été inaugurée 2015 dans le village de Baniakoro et dotée d’un tricycle ambulance et d’un forage pour un accès direct à l’eau potable.

D’autres pays d’intervention des projets de la santé communautaire : Burkina Faso, Bénin, République Démocratique du Congo, République Centrafricaine, Madagascar, Guinée, Togo.
Pour des informations supplémentaires sur les autres projets de santé vous pouvez consulter notre Rapport Annuel 2015 en ligne, à partir de la page 16.

  • AXE 2 : 16 % du budget

Let Kids be Kids - AIDE À L‘ENFANCE EN DÉTRESSE
Offrir des perspectives d‘avenir aux jeunes défavorisés, les sous-traire des circuits de trafic ou de la rue pour leur apporter un sou-tien psychologique, ainsi qu‘une formation professionnelle afin de leur garantir un avenir.

Exemple concret : Centre de formation pour jeunes à Zè (Bénin)
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Depuis 2009, la Fondation Follereau soutient les 100.000 habitants de la commune de Zè. Le Centre de formation professionnelle, dont la construction et l’équipement ont été entamés en 2013, a officiellement ouvert ses portes en octobre 2015. L’éducation des jeunes est considérée comme priorité nationale en vue du développement économique du Bénin et de la réduction de la pauvreté. 40 apprentis, 19 filles et 21 garçons, entre 14 et 21 ans, bénéficient actuellement d’une formation professionnelle. Les jeunes ont la possibilité de se former dans deux filières, celle de la couture et de la maçonnerie. L’ouverture d’une troisième filière, celle de la menuiserie, est prévue pour le début d’année 2017.

D’autres pays d’intervention des projets de l’éducation : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali
Pour des informations supplémentaires sur les autres projets des enfants en détresse vous pouvez consulter notre Rapport Annuel 2015 en ligne, à partir de la page 34.

Témoignage

N’GATTA A. N. Fabienne (30 ans), Directrice du Secrétariat permanent de AAB-FFL (L’Association des Amis Burkinabè de la Fondation Follereau du Luxembourg)

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« Très vite ma mère m’a appris que c’est le travail qui définissait une personne, il fallait avoir une abnégation sans faille et mettre du sérieux dans ce qu’on faisait. J’ai pu côtoyer les religieux de Saint-Vincent-de-Paul qui avaient une communauté dans ma ville natale. Ils m’ont pris comme secrétaire comptable après ma licence. Quand j’ai intégré mon poste en 2010, j’ai appris que le fonctionnement du « Centre des Jeunes Jardiniers de Dédougou » était soutenu par la Fondation Follereau du Luxembourg. J’ai pu donc au fil du temps m’approprier les procédures de gestion de projets de cette dernière. Après la création de l’AAB-FFL, j’ai été prise comme gestionnaire administrative et comptable pour ensuite devenir depuis le début de l’année 2016, la directrice du secrétariat permanent de l’AAB-FFL. À travers les projets d’aide au développement mis en place depuis 2013 par la Fondation Follereau de Luxembourg via l’Association, j’arrive à palper le bien-fondé de ces actions. Au cours des missions sur le terrain, nous percevons le bénéfice réel de la réalisation des projets. Par exemple l’accueil que nous réserve les populations qui bénéficient des centres de santé : les femmes qui arrivent à accoucher dans des conditions qui préservent leur santé et celle de leurs enfants. C’est un sentiment de reconnaissance qui les anime et qu’elles arrivent à nous transmettre. Et pour nous, il n’existe pas meilleure satisfaction. »

Interview

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Boubarcar Niang
Membre du Conseil d’Administration de la Fondation Follereau depuis 2014

Quelle est votre fonction à la Fondation Follereau ?
Tout d’abord, je suis un administrateur du Conseil d’Administration. C’est une position privilégiée, parce qu’étant le seul membre africain de ce conseil, je pense que c’est une marque de confiance et quelque part, ça traduit la volonté des autres membres du Conseil d’Administration et de toute la communauté « Follereau » d’avoir une démarche empathique envers les bénéficiaires. Ensuite, je suis également représentant formel de la Fondation Follereau en Afrique de l’Ouest. Ça me permet donc d’être un médiateur interculturel entre les équipes du Nord et du Sud.

Sur l’ensemble de votre collaboration avec la Fondation, quels sont les moments qui vous ont le plus marqué ?
C’est difficile de répondre… Quand le premier enfant naît dans une maternité que des donateurs ou l’État luxembourgeois ont permis de financer via la Fondation, c’est une satisfaction. Ce n’est pas que du béton, il y a une âme derrière tout ça. Une population qui n’a pas droit à de l’eau potable depuis 30 ans, quand elle reçoit un accès qui lui permet d’éviter les diarrhées et toutes les maladies hydriques, ça n’a pas de prix. Tous ces instants sont bons. Quand on se bat pour son prochain, c’est toujours mémorable !

La Fondation Follereau fête son 50e anniversaire cette année, quels sont les objectifs pour les 50 années à venir selon vous ?
C’est d’abord avoir une vision claire et savoir que ça ne va pas être facile, au regard de l’évolution du monde. Donc ça suppose qu’il va falloir redoubler d’efforts pour les 50 prochaines années. Redoubler d’engagement. Il faut consolider ce qui a été fait, mais il faut aussi s’adapter. Donc pendant les 50 prochaines années, on ne devra pas baisser la garde ! Ce sont 50 années pendant lesquelles on va devoir progresser et redoubler d’efforts.

Pour avoir des informations supplémentaires sur les autres projets et activités de la Fondation Follereau vous pouvez consulter notre Rapport Annuel 2015 en ligne.

Communiqué par la Fondation Follereau

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Publié le mardi 6 décembre 2016
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